Peux-tu nous raconter ton parcours universitaires et professionnels ?

Dipômé d’une école d’ingénieur ENSIC et d’un master finance à la Sorbonne, j’ai commencé mon parcours en 2004 dans les systèmes d’informations bancaires durant deux années  en tant que consultant (Altran). J’ai poursuivi chez Renault Banque de 2006 à 2008 sur des projets SAP en Direction Financière. De 2008 à 2012, j’ai piloté des projets Finance/ALM chez BNP Personal Finance. J’ai ensuite participé au lancement de la start-up Isodev, qui octroyait des prêts à des TPE-PME par des fonds apportés par des Assureurs (le début de la finance alternative en France). A partir de 2014; j’ai commencé à structuré l’idée d’une plateforme de financement participatif à destination des entreprises, qui a abouti au lancement de PretUp début 2015.

Pourquoi l’entrepreneuriat ?
Le domaine FinTech, alliant finance et technologie, nécessite une forte innovation technologique. Les banques & assurances sont bloqués aujourd’hui dans leur développement par des systèmes d’informations (Mainframe) lourds et peu évolutifs. La seule manière de travailler sur les FinTech était de lancer sa propre structure. Depuis fin 2014, nous notons un engouement des pouvoirs publics, des institutionnels (banque & assurance) sur ce domaine. Il y a de belles perspectives ces prochaines années dans ce secteur (il suffit de regarder aux US ou en Angleterre pour voir où se situent les « licornes financières ») .

Peux-tu nous en dire plus sur PretUp ?  Pourquoi ce projet ? Quel est votre business model ?

 PretUp permet de mettre en relation des entreprises (TPE/PME) en recherche de financement et des Particuliers qui souhaitent redonner du sens à leur épargne. La plateforme technologique PretUp a été montée entièrement en interne : les Particuliers ouvrent en quelques secondes un compte de monnaie électronique, ils peuvent charger des documents, souscrire en ligne, signer électroniquement, verser des fonds par CB/virement.  Les Particuliers disposent d’un espace personnel dans lesquels ils peuvent suivre leur investissement (des tableaux de bord sont mis à disposition).

PretUp se rémunère uniquement sur les levées de fonds effectuées par les entreprises (entre 3 et 4%). Nous développons actuellement d’autres produits pour trouver un modèle économique viable.

En quoi ton business est-il pertinent ? Quels sont les projets à court et moyen terme ?

Le marché du crowdlending n’est pas mature en France; nous sommes dans une phase de pédagogie, nous devons d’un côté expliquer aux Français ce nouveau placement solidaire et rémunérateur et de l’autre côté expliquer aux entreprises que le financement participatif est un outil complémentaire au financement bancaire. Les autres projets en étude sont encore en cadrage; nous ne pouvons pas pour le moment les évoquer. Mais l’innovation reste le maitre mot chez PretUp.

En tant qu’entrepreneur, quelles sont tes tâches quotidiennes ? Qu’est-ce que tu préfères ?

Je n’ai pas beaucoup de tâches répétitives : le quotidien est fait de nouvelles rencontres qui alimente les réflexions sur les moyens de développer PretUp. En tant qu’entrepreneur, il faut gérer la production, le RH, l’administratif…

Quelles sont pour vos les clés de la réussite en entrepreneuriat pour toi ? l’équipe le réseau, les opportunités ?

Une start up dans la FinTech nécessite une forte expertise, mes 10 années dans le milieu bancaire me sert actuellement pour développer PretUp. Sans réseau, il serait compliqué de faire avancer les sujets.

Que penses-tu de l’échec en entrepreneuriat ?

Les échecs sont utiles pour un entrepreneur; ils permettent de voir les points faibles. Toujours compliqué de réussir du 1er coup.

Que penses-tu de l’entrepreneuriat après les études ?
Je pense que l’entrepreneuriat n’est pas assez mis en avant dans les études supérieures, surtout dans les écoles d’ingénieur (je peux parler en connaissance).